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VENDREDI 27
Le péché du roi David
Textes à lire : 2S 11,1-4a.5-10a.13-17 ; Ps 51(50) ; Mc 4,26-34
Sainte Angèle Merici

LECTURE : Dans la première lecture, il est question du péché du roi David. Dans ce récit, l’auteur sacré nous donne un exemple historique et tragique de la façon dont des pensées de convoitise d’un homme peuvent engendrer le péché et donner lieu à la mort.
Un soir de printemps, alors que David était sur le toit de son palais, il remarqua une femme nue qui était en train de se laver (v. 2). Au lieu de garder la pureté de regard sur cette Créature de Dieu, il la regarda en laissant libre cours aux mauvaises pensées de gagner son esprit. Et le voici contrevenir au neuvième commandement : Tu n’auras pas de désir impur volontaire (cf. Ex 20,17). Ce péché l’amena à s’informer au sujet de la femme ( v. 3). Il découvrit qu’elle s’appelait Bethsabée et qu’elle était la femme d’Urie, un de ses serviteurs les plus fidèles. Mais cela ne l’empêcha pas de commettre l’adultère avec elle ( v. 4), contrevenant ainsi au sixième commandement: Tu ne commettras pas d’adultère (cf. Ex 20,14). Il contrevint aussi au septième et au dixième commandement (Tu ne voleras ; Tu ne désireras pas injustement le bien d’autrui) en prenant ce qui ne lui appartenait pas, la femme de son serviteur.
Ces péchés ont eu pour fruit immédiat la conception par David et Bethsabée d’un enfant illégitime ( v. 5). Il va ensuite essayer de tromper Urie qui était au front de la guerre, combattant fidèlement pour lui. Le rappelant ainsi du front, David tenta de le convaincre de coucher avec sa femme de manière à ce qu’Urie croie que l’enfant était le sien ( vv. 6-13). En d’autres termes, David voulait se décharger de sa responsabilité et faire endosser la grossesse au mari légitime. Mais il n’y parvient pas. Car Urie devait respecter l’abstinence sexuelle qui était de règle pendant la guerre. Et David qui l’a enivré pour lui faire perdre la tête en est quitte. Lorsqu’Urie refusa de dormir avec Bethsabée, l’amoncellement de péchés de David le conduisit à utiliser ses ennemis pour le tuer (vv. 14-17), contrevenant ainsi au cinquième commandement : Tu ne tueras pas (cf. Ex 20,13). Voilà comment, ce qui a débuté par de mauvaises pensées et par un manque de maîtrise de soi a conduit David à de multiples péchés.
Tout ceci illustre combien le cœur détourné de Dieu se livre facilement au péché qui se répand en causant la mort. A contrario, comme le montre l’Évangile, le cœur qui demeure en Dieu porte en lui la semence de la sainteté qui germe et pousse, devient grand et produit de bons fruits tels l’amour parfait, la pureté, la maîtrise de soi, la fidélité, la vérité… Ce faisant, la vie de sainte Angèle Merici dont nous célébrons aujourd’hui la mémoire liturgique, concrétise en quelque sorte l’enseignement de l’Évangile et contraste avec la conduite de David.
Angèle Merici naît en 1474 à Desenzano en Italie du Nord, d’une famille qui vit décemment du fruit de ses récoltes et qui mène une vie chrétienne vraie, simple, harmonieuse et heureuse. Ce qui marqua et charma beaucoup Angèle en famille, dit-elle, c’est « la vie des saints que papa leur lisait chaque soir ». Enfant gaie, elle perd très tôt ses parents et l’une de ses sœurs. Elle grandit alors auprès de son oncle. Elle aime prier et s’attache à Jésus, son « unique trésor » comme elle aimait dire. À 18 ans, elle se consacre librement au Seigneur dans le Tiers-Ordre de saint François d’Assises. Prudente, pure, charitable et avisée, elle va exercer plusieurs missions d’accompagnement, de consolation, d’apaisement, de réconciliation et même de conseillère auprès des personnes, des familles et des théologiens. Elle va fonder plus tard la Compagnie de Sainte-Ursule, première congrégation enseignante, formée de religieuses enseignantes et éducatrices.

MEDITATION : Voyons-nous l’excès de l’amour de Dieu ? Comme David, nous sommes allés jusqu’à perdre le sens de Dieu pour faire pacte avec le mauvais, adoptant une conduite criminelle dont notre société en souffre les conséquences. Des cellules familiales aux milieux scolaires et universitaires, des milieux administratifs aux milieux hospitaliers, beaucoup ont fermé leur cœur au bien et se sont enfoncés plus profondément dans l’abîme des vices. Ils se sont faits des alliés du péché et du mal et tuent la vie. Dans tout cela, Dieu ne nous a pas punis. Or, loin de profiter pour avoir honte de notre conduite et changer de vie, nous n’en faisons aucun cas. Chacun de nous doit redouter la mort éternelle qui est le salaire du péché, se repentir et changer de mentalité. Allons-y, repentons-nous et revenons à Dieu !

PRIERE : Demande pardon à Dieu pour tous tes péchés commis consciemment ou inconsciemment en priant avec le Psaume 51(50).

ACTION : En évitant de pécher en pensée, en parole, par action et par omission pendant cette journée, fais également l’effort d’être maître de tes 5 sens.